de Eric-Emmanuel Schmitt
Mis en scène : Marie-Françoise et Jean-Claude Broche
Avec Marie Broche et Philippe Welke
à l’Espace Roseau
à 17H45
On peut compter sur Eric-Emmanuel Schmitt pour questionner, bousculer et offrir un nouveau regard sur les choses de la vie qui constituent notre existence. C’est le cas encore ici avec cette œuvre très bien écrite, ciselée, rythmée qui propose un subtil mélange entre humour et réflexions philosophiques servi par un art du dialogue particulièrement bien maîtrisé (qualité assez rare il faut bien l’admettre).
Ce huit-clos est l’histoire de Gilles devenu amnésique à la suite d’un accident, ramené de l’hôpital par sa femme Lisa dans leur appartement. Qui est-il réellement ? Qu’est-ce que Lisa lui cache ? Tout cela est à découvrir avec des acteurs très doués, vivants et servant l’intrigue à la perfection.
Cette pièce est un regard acéré sur cet effet pathologique des personnes qui ne savent plus regarder et vivre leur quotidienneté différemment. Elle les invite à réinvestir la fantaisie dans la vie quotidienne car c’est dans cette vie quotidienne elle-même qu’existe tous les possibles…
Comme le dit Schmitt lui-même « Aussi cruelle soit-elle, ma pièce affirme néanmoins un réel optimisme : l’amour peut durer. Mais pour que l’amour dure, il faut au minimum que les amants le veuillent. (…) ; ce n’est pas l’habitude qui peut appuyer la passion mais l’intelligence ».
Rebondissements et suspens sont au rendez-vous dans cette pièce qui ne peut laisser indifférent.
MG