NOVECENTO au théâtre du Rond-Point jusqu’au 10 janvier 2015

Novecento

NOVECENTO   5

Fable musicale, drôle et émouvante, portée par le charme et l’élégance d’André Dussollier, accompagné par un orchestre de quatre virtuoses… Magique.

L’argument : La dernière fois que j’ai vu Novecento, il était sur un bateau dont il n’est jamais descendu.
Année 1900, les marins découvrent le nourrisson dans une caisse en bois. Elle est posée sur le piano de la salle de bal du paquebot. On appelle le gosse Novecento. Parce que c’est l’enfant du nouveau siècle. Il grandit dans la salle des machines, entre l’Europe et l’Amérique. Son pays, c’est l’océan. Son refuge, c’est le piano. Il joue comme personne, ragtime, blues, et devient le plus grand des pianistes. André Dussollier est le trompettiste qui raconte l’histoire de son ami Novecento sur le Virginian. De son récit va naître le bateau, de la salle des machines au pont des premières classes, puis l’orchestre des quatre musiciens qui jouent avec lui, et tous les personnages qu’il croise sur le bateau le temps d’une traversée.

La critique : Le temps d’une pièce de théâtre, la salle Renaud-Barrault du Théâtre du Rond-Point est transformée en paquebot transatlantique. Aux commandes du Virginian pour une traversée drôle et onirique : André Dussollier qui a coadapté Novecento : pianiste d’Alessandro Barrico.
Pour mettre en scène cette histoire hors du commun, poétique et émouvante, dont le projet est en gestation depuis de nombreuses années, le comédien a souhaité s’entourer qu’un quartet de jazz, piano, trompette, batterie, contrebasse. Cette immersion musicale offre un écrin ciselé à ce monologue théâtral évoquant la vie imaginée de Danny Boodmann T.D. Lemon Novecento, le plus grand pianiste de tous les temps sur les océans. Elevé par l’équipage, ne connaissant le monde extérieur qu’au travers des récits des passagers qu’il côtoie le temps d’une traversée, sa vie est enfermée dans les 88 touches noires et blanches du clavier de son piano. De cet univers monochrome va naître des sonorités et des tonalités magiques et envoûtantes offrant une liberté totale à cet être enfermé dans un monde de rivets et de tôles. Les notes, véritables reflets de ses états d’âme, sont tour à tour joyeuses, tristes et déchirantes.

Des salons évoquant le Titanic aux salles des machines, revisités par le talent de Pierre-François Limbosch, André Dussollier virevolte sur le pont du Virginian, déclamant multitudes d’anecdotes qui construisent la légende de Novencento. La plus fameuse, portée par un duel musical à mort, raconte la rencontre entre le pianiste des océans et Jelly Roll Morton, l’inventeur auto-proclamé du jazz… Jubilatoire.
Toute la force de ce divertissement haut de gamme est d’avoir transformé un solo en un dialogue paroles et musiques. La richesse du texte d’Alessandro Baricco, l’élégance d’André Dussollier alliées à la magie des mélodies est une invite  à un voyage fabuleux et intriguant dans l’univers harmonique du héros… Embarquez sans hésiter pour ce grand moment de théâtre poétique et intelligent…

Olivier

Retrouvez toutes les chroniques d’Olivier sur son blog, L’Oeil d’Olivier, où il nous parle de théâtre, de cinéma, d’expos; où il nous fait partager ses rencontres privilégiées et où il expose ses photographies… http://www.loeildolivier.fr/

Texte d’Alessandro Baricco
Jeu et mise en scène d’André Dussollier
Adaptation française de Gérald Sibleyras et André Dussollier avec la collaboration de Stéphane De Groodt
Mise en scène, scénographie et images de Pierre-François Limbosch
création et direction musicales Christophe Cravero

Théâtre du Rond-Point (Paris VIIIe)
à 18h30 jusqu’au 6 décembre,à 21heures du 11 décembre au 10janvier,
sauf lundi, dimanche à 18h30.
Durée: 1h30.
Texte en Folio (4,50€).

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